En 2024, la France compte plus de scooters à trois roues que de communes. Ce n’est pas un hasard : ces engins hybrides, mi-moto mi-scooter, se sont fait une place sur le bitume urbain, bousculant les codes du deux-roues traditionnel. Mais derrière leur apparente accessibilité, une réglementation précise vient trier les prétendants au guidon.
Le permis B, celui qu’on associe d’ordinaire à la voiture, ouvre la porte à certains scooters à trois roues si, et seulement si, vous l’avez décroché avant le 19 janvier 2013, que la puissance du véhicule ne dépasse pas 15 kW et que le poids à vide reste sous la barre des 400 kg. Il faut en plus s’astreindre à une formation de sept heures. Au-delà de ces seuils, il faut passer par la case permis A ou A2. Le tri est net : chaque catégorie de permis s’accorde à des puissances et des configurations précises, avec des démarches qui varient selon votre âge, l’ancienneté de votre permis et la nature du véhicule visé.
Plan de l'article
- Permis moto 350 cc et scooters 3 roues : ce qu’il faut savoir pour rouler en toute légalité
- Quels sont les types de permis autorisant la conduite d’un scooter 3 roues en France ?
- Votre permis actuel suffit-il pour conduire un scooter 3 roues de 350 cc ?
- Démarches et conditions pratiques pour obtenir le bon permis
Permis moto 350 cc et scooters 3 roues : ce qu’il faut savoir pour rouler en toute légalité
Les scooters à trois roues de la catégorie L5e ont conquis bon nombre d’automobilistes et de motards pour leur stabilité et leur prise en main rassurante. Sur ce créneau, des modèles comme le Piaggio MP3, le Yamaha Tricity ou le Peugeot Metropolis s’imposent, avec des cylindrées qui flirtent avec, ou dépassent, les 300 cm³, et des puissances qui franchissent parfois le seuil des 15 kW. La législation, elle, ne laisse rien au hasard : le type de permis en poche conditionne vos droits.
Pour grimper sur un scooter 3 roues de 350 cc, la règle est claire : la puissance du véhicule doit correspondre à la catégorie de votre permis. Le permis B, à condition d’être obtenu depuis au moins deux ans, permet de conduire un scooter 3 roues à la puissance limitée à 15 kW, sous réserve d’avoir 21 ans et de suivre une formation spécifique de 7 heures, sauf exceptions liées à l’ancienneté du permis ou à une expérience sur deux/trois roues entre 2006 et 2010. Les modèles plus puissants, eux, nécessitent le permis A, accessible après deux ans en catégorie A2 et une formation passerelle.
Voici un récapitulatif des différents permis et de leurs champs d’application :
- Permis B : autorise les scooters 3 roues jusqu’à 15 kW, sous réserve de l’âge, de l’ancienneté du permis et de la formation obligatoire.
- Permis A2 : permet de conduire des tricycles limités à 15 kW.
- Permis A : aucune restriction sur la puissance ou la cylindrée, pour scooters 3 roues et motos.
Conduire sans le bon permis ou ignorer la nécessité de formation expose à une sanction salée : jusqu’à 750 € d’amende. Et si l’envie vous prend de franchir la frontière, attention : l’équivalence du permis B pour les tricycles n’est valable qu’en France. Hors de l’Hexagone, seuls les permis motos (A1, A2, A) sont reconnus. Avant de craquer pour un scooter 350 cc, vérifiez bien la puissance réelle, la catégorie du véhicule et la validité de votre permis : chaque détail compte.
Quels sont les types de permis autorisant la conduite d’un scooter 3 roues en France ?
Pour piloter un scooter 3 roues de 350 cc sur le sol français, tout dépend de votre titre de conduite. Le permis B, bien connu des automobilistes, donne accès à ces engins à condition d’avoir été délivré depuis plus de deux ans, que le conducteur ait 21 ans révolus et qu’une formation de 7 heures soit suivie en moto-école. Il existe toutefois deux exceptions : avoir un permis B obtenu avant le 1er mars 1980 ou avoir conduit, de façon avérée, un deux ou trois roues entre 2006 et 2010.
Le permis A1, réservé aux motos légères (jusqu’à 125 cm³ et 15 kW), permet aussi de prendre le guidon d’un scooter 3 roues, mais seulement dans la limite de puissance requise. Avec le permis A2, ouvert dès 18 ans, vous pouvez conduire un tricycle à moteur jusqu’à 15 kW, mais pas davantage. Pour piloter un modèle plus puissant, il faudra décrocher le permis A, qui ne connaît plus aucune limite de puissance ou de cylindrée, après deux années de A2 et une formation complémentaire.
Voici les catégories de permis et leurs prérogatives :
- Permis B : scooter 3 roues de 15 kW maximum, sous conditions d’âge, d’ancienneté et de formation spécifique.
- Permis A1 : accès aux scooters 3 roues jusqu’à 15 kW.
- Permis A2 : tricycles limités à 15 kW, motos jusqu’à 35 kW.
- Permis A : aucune restriction de puissance ou de cylindrée.
Si vous comptez rouler à l’étranger, gardez à l’esprit que seuls les permis motos sont reconnus pour ces tricycles. En France, chaque permis correspond à une catégorie précise : choisir le bon, c’est éviter les mauvaises surprises sur la route.
Votre permis actuel suffit-il pour conduire un scooter 3 roues de 350 cc ?
La question mérite qu’on s’y attarde : le permis B permet-il vraiment de s’élancer sur un scooter 3 roues de 350 cc ? Regardez bien la carte grise et la fiche technique du véhicule : des modèles comme le Piaggio MP3 350, le Yamaha Tricity ou le Peugeot Metropolis appartiennent à la catégorie L5e, mais leur puissance dépasse souvent les 15 kW. Or, c’est précisément ce seuil qui conditionne l’accès selon le permis détenu.
Avec un permis B, vous pouvez conduire un scooter 3 roues L5e seulement si la puissance ne dépasse pas 15 kW, que vous avez plus de deux ans de permis, 21 ans révolus, et que vous avez suivi la formation de 7 heures. Mais la plupart des scooters 350 cc du marché affichent une puissance supérieure : dans ce cas, le permis B ne suffit plus. Pour ces modèles, il vous faudra le permis A, accessible après deux ans de permis A2 et une formation dite « passerelle ».
Le permis A2, quant à lui, limite la conduite des tricycles à 15 kW. Si votre scooter 3 roues de 350 cc revendique 21 ou 23 kW, ce titre ne suffit pas : seul le permis A vous ouvrira la voie, à partir de 20 ans et après avoir accumulé deux ans de permis A2 plus la formation complémentaire.
Rouler avec un permis inadapté vous expose à une contravention allant jusqu’à 750 €. La réglementation est stricte : vérifiez toujours la puissance de votre scooter et la correspondance avec votre permis avant de prendre la route.
Démarches et conditions pratiques pour obtenir le bon permis
Pour prendre légalement le guidon d’un scooter 3 roues ou d’une moto 350 cc en France, la première étape passe souvent par la formation. Les détenteurs du permis B souhaitant accéder à la catégorie 3 roues doivent impérativement suivre une formation de 7 heures en moto-école, qui se compose de trois modules : théorie, exercices sur plateau et circulation. Les instructeurs insistent sur ce point : hors exceptions (permis B antérieur au 1er mars 1980 ou expérience sur deux/trois roues entre 2006 et 2010), cette formation reste obligatoire.
Pour ceux qui visent le permis moto A2, il faut avoir au moins 18 ans, réussir l’examen théorique moto (ETM) et passer par 20 heures de pratique, ou 15 heures si vous déteniez déjà le A1. Deux épreuves vous attendent ensuite : le plateau, puis la circulation. Une fois le A2 en poche, deux ans et une formation passerelle de 7 heures ouvrent la porte au permis A, sans restriction de puissance.
Pour les plus jeunes, le permis AM (ancien BSR) permet de conduire un cyclomoteur jusqu’à 50 cm³ dès 14 ans. À chaque catégorie de permis correspond un usage précis ; les auto-écoles, souvent partenaires des grandes marques de scooters, accompagnent toutes les démarches : constitution du dossier, inscription aux épreuves, gestion du planning. Garder un œil sur la catégorie, la puissance du véhicule et la validité de votre permis, c’est s’assurer de rouler sans mauvaise surprise au détour d’un contrôle.
Le scooter 3 roues n’attend que vous, à condition de jouer la carte de la vigilance. Le bon permis pour le bon guidon : c’est la garantie d’une route sans embûches, et le plaisir de rouler librement, partout où la loi l’autorise.


